Le samedi 14 et le dimanche 15 avril s’est déroulé au Pôle Culturel de Drusenheim le traditionnel concert du printemps de l’orchestre d’harmonie Alsatia.
Des spectateurs en nombre – parmis eux, le maire Jacky KELLER, les adjoints et Fernand LUTZ, vice-président de la FSMA (Fédération des sociétés de musique d’Alsace) – dans une salle bien remplie ont applaudi les musiciens qui fêtaient en même temps le 110ème anniversaire de la création de la société.
Depuis 2008, lors du centenaire, le traditionnel concert s’articule autour de thématiques originales proposées par le chef d’orchestre Jean-Claude STOEFFLER et tous les ans les musiciens redoublent d’imagination pour transformer le concert en véritable spectacle. Ce fut encore le cas avec « Personnages », réels ou de légende qui on pu faire fantasmer.
Richard Strauss en ouverture
Avec une ouverture en fanfare de Richard Strauss Ainsi Parlait Zarathoustra, la note était donnée et mettait en lumière la citation du philosophe Nietzsche : « La musique a trop longtemps rêvé, nous voulons maintenant nous réveiller. Nous étions des somnambules; nous voulons devenir des rêveurs éveillé et conscients. »
Tout au long du concert, le public restera éveillé et applaudira chaleureusement chacune de la quinzaine de morceaux.
Parmi les personnages mis en lumière figurait ce père adoré d’Astor Piazzola dans le célèbre morceau Adios Nonino qui permit au soliste Patrick Peter de montrer son grand talent d’accordéoniste. Un autre soliste enchanta le public : Nick Wernet à la guitare interpréta Europa du groupe Santana à la gloire de la princesse éponyme, aimée de Zeus et qui donna son nom au vieux continent. Johnny Halliday ne pouvait pas manquer et il revint à la jeune Lucie Malet d’interpréter L’Idole des Jeunes.
Le général romain Drusus
Parmi les autres personnages rencontrés, signalons Zorro avec un extrait du film Le Masque de Zorro dans la musique de James Horner au style identifiable, Alice au Pays des Merveilles qui retourne dans le monde fantastique pour retrouver ses amis, Le Seigneur des Anneaux avec des airs reposants ou violents ou Bond… James Bond.
Mais le morceau dont le public se souviendra le plus a été une création en l’honneur du fondateur de Drusenheim, le général romain Drusus, beau-fils de l’empereur Auguste. Pour l’occasion, son compositeur Sylvain DEDENON vint diriger lui-même son oeuvre. En artiste prenant quelques libertés avec la réalité, il décrivit les fastes d’un général victorieux, mais appelé à se défendre contre les barbares et à ériger des fortifications avant de mourir d’une chute de cheval.
Sous la direction de Nicolas SCHIFF, l’orchestre des jeunes apporta de la fraîcheur, notamment avec les percussions, dans quatre morceaux où se mêlaient le rock, la fée électricité ou un morceau culte de la comédie musicale Grease et prouvant que le talent était déjà là.
Publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, le 21/04/2018